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Atelier sur la Promotion des Mesures Alternatives à la Détention : Une solution contre la surpopulation carcérale au Burkina Faso

Photo des participants à l’atelier

Ouagadougou, Burkina Faso – Le Centre pour la Qualité du Droit et la Justice (CQDJ) a organisé un atelier les 11 et 12 décembre 2024 à l’Hôtel de Conférences Ouind-Yiidé. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Accès à la justice des personnes en détention au Burkina Faso », soutenu par Particip et le projet Droits Humains et Promotion de la Cohésion Sociale (DHPCS).

Cet atelier, placé sous la présidence du Ministre de la Justice et des Droits Humains, Garde des Sceaux, représenté par son chargé de mission Geoffroy YOGO a rassemblé des acteurs judiciaires de sept maisons d’arrêt et de correction (Banfora, Bobo-Dioulasso, Fada N’Gourma, Kaya, Koudougou, Ouagadougou et Ouahigouya).

Un enjeu national : La surpopulation carcérale

Selon l’annuaire statistique 2022 du Ministère de la Justice, les 28 établissements pénitentiaires du pays comptaient, au 31 décembre 2022, 8 800 détenus pour une capacité d’accueil de 5 228 personnes. Ce taux d’occupation alarmant de 168,3 % illustre une surpopulation carcérale préoccupante.

Dans son discours d’ouverture, MONSIEUR Geoffroy Yogo a rappelé que cette situation découle de plusieurs facteurs, notamment l’insuffisance des capacités d’accueil et la montée de la criminalité. « Notre système de justice pénale doit s’adapter avec des solutions concrètes. Les mesures alternatives à la détention constituent l’une de ces solutions, car elles vont au-delà de la réduction de la surpopulation carcérale. Elles préservent la dignité humaine, favorisent la réinsertion et respectent les droits humains », a-t-il souligné.

Des mesures alternatives pour une justice plus efficace

Cet atelier visait à :

  • Faire l’état des lieux des mesures alternatives à la détention au Burkina Faso.
  • Identifier les bonnes pratiques pour leur application.
  • Renforcer les compétences des acteurs judiciaires en matière de suivi et de mise en œuvre.
  • Proposer de nouvelles solutions adaptées aux réalités nationales.

Mme la Directrice Exécutive du CQDJ, dans son allocution, a rappelé que « le CQDJ œuvre depuis 2017 à faciliter l’accès à la justice des personnes vulnérables, notamment celles en détention. Les mesures alternatives à la détention constituent une solution efficace pour résorber la surpopulation carcérale et garantir une justice respectueuse des droits humains. »

Un cadre participatif pour des solutions durables

Fidèle à son approche inclusive, le CQDJ a mis en place une méthodologie interactive :

  • Des présentations animées par des praticiens sur la politique pénale, le cadre légal et le rôle des acteurs judiciaires.
  • Des discussions en groupes et en plénière pour partager des expériences et formuler des recommandations.

« Votre présence témoigne de l’intérêt que vous portez à cette thématique. C’est grâce à l’implication de toutes les parties prenantes que des solutions concrètes émergeront », a conclu la Directrice Exécutive.

Des résultats attendus pour un impact tangible

Cet atelier a permis d’identifier les forces et faiblesses des mesures alternatives, de partager les meilleures pratiques et de formuler des recommandations pour enrichir le cadre législatif et institutionnel. Le Monsieur Yogo a assuré que le ministère en charge de la justice reste disponible pour accompagner cette dynamique et exploiter les recommandations issues de cet atelier.

Le CQDJ, un acteur clé du changement social

Le CQDJ réaffirme son engagement à faire du Droit un instrument de changement social. Cet atelier illustre son approche basée sur le co-diagnostic, la co-construction et la co-surveillance, en collaboration avec les parties prenantes.