Renforcement de capacités des intervenants pénitentiaires : un pas de plus vers une justice humaine et accessible

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Le projet « Accès à la justice des personnes en détention au Burkina Faso », mis en œuvre par le Centre pour la Qualité du Droit et la Justice (CQDJ) franchit une nouvelle étape importante. Les 24 et 25juillet 2025, un atelier de renforcement de capacités a été organisé à l’Hôtel des Conférences Ouind-Yidé (HCOY) à Ouagadougou. L’événement a réuni 28 intervenants pénitentiaires venus de sept Maisons d’Arrêt et de Correction des zones concernées par le projet : Banfora, Bobo-Dioulasso, Fada N’Gourma, Kaya, Koudougou, Ouagadougou et Ouahigouya.

L’ouverture officielle de l’atelier s’est tenue en présence du Président du Conseil d’Administration (PCA) du CQDJ, de la Directrice Exécutive ainsi que du Chef de projet. Tous ont salué la tenue de cet atelier et ont réaffirmé l’importance d’une collaboration renforcée des acteurs intervenant dans les lieux de détention.

Outiller pour mieux protéger

L’objectif principal de cet atelier était de renforcer les compétences des intervenants pénitentiaires en matière d’actions juridiques et de suivi des droits humains en milieu carcéral.

Spécifiquement, il avait pour but de:

  • renforcer les capacités en suivi et contrôle citoyen des politiques pénales (défis, méthodes et outils) ;
  • former sur les techniques et outils de monitoring des lieux de détention ;
  • appuyer les OSC intervenant en milieu pénitentiaire avec des moyens d’action juridique efficaces ;
  • encourager la création d’un réseau pour une meilleure coordination des actions en faveur des droits des détenus.

Une approche théorique riche en échanges

L’atelier s’est déroulé en deux phases.
La première, théorique, a été animée par des experts a été animée par des experts en sciences politiques et en droits humains sur les modules suivants:

  • Module 1: Suivi et contrôle citoyen des politiques pénales au Burkina Faso : défis, méthodes et outils ;
  • Module 2 : monitoring des lieux de détention : techniques, outils et défis.
  • Module 3: Moyens d’action juridique pour la protection des droits des détenus : assistance juridique, stratégies de plaidoyer parlementaire et gouvernemental.

Une phase pratique pour concrétiser les acquis

La seconde phase a été consacrée aux travaux de groupe et aux discussions. Ce moment d’échange a permis aux participants de partager leurs expériences et de formuler des recommandations concrètes, notamment la mise en place d’un réseau ou d’un cadre de concertation des intervenants pénitentiaires.

Un engagement renouvelé en faveur des droits humains

« Un appel à la synergie entre les acteurs et une invite à poursuivre la réflexion sur la création d’un cadre de concertation des intervenants pénitentiaires ». C’est sur ce message fort de la Directrice exécutive du CQDJ et une remise d’attestation que s’est clôturé ces deux jours d’échange.

A travers cette initiative, le CQDJ réaffirme son engagement à faire du droit un instrument de changement social à travers la poursuite de ses actions pour que chaque personne détenue puisse accéder à ses droits.