Santé mentale : les relais communautaires formés aux premiers secours psychologiques

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Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Prévention de la torture et de la violence et promotion de l’accès à des services tenant compte des traumatismes et centrés sur les survivants », le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) et le Centre pour la Qualité du Droit et la Justice (CQDJ), en partenariat avec DIGNITY – Institut Danois contre la Torture, ont ainsi organisé du 11 au 13 juin 2025 à Ouagadougou un atelier de formation sur les Premiers Secours Psychologiques (PSP). Celui-ci était destiné à renforcer les compétences des acteurs de terrain et des relais communautaires engagés dans la mise en œuvre du projet.

Cette session de formation s’inscrit dans le contexte d’une crise sécuritaire persistante au Burkina Faso, marquée par des attaques armées, des violences basées sur le genre, des déplacements massifs de populations et une détresse psychologique accrue des survivants de violence.

Un atelier au service des communautés et des survivants de violences

Pendant trois jours, 35 participants, dont des assistants juridiques, animateurs des Boutiques de Droit, relais communautaires, chefs traditionnels – notamment le Bassem Naba Tigré de Saaba et le Sankuy Naaba Koabga – ainsi que des leaders d’associations féminines, ont bénéficié d’une formation de qualité.

L’objectif principal était de renforcer les compétences des équipes terrain et des relais communautaires en matière de premiers secours psychologiques, afin de leur permettre :

  • de comprendre les principes fondamentaux des PSP,
  • de reconnaître les signes de détresse psychologique,
  • et de fournir un soutien immédiat et approprié aux survivants de traumatismes.

Une formation interactive et participative

La méthodologie adoptée reposait sur une approche interactive : études de cas inspirées du terrain, mises en situation, jeux de rôle, travaux de groupe et discussions ouvertes. Ces activités ont favorisé des échanges riches et des débats passionnés, reflétant l’engagement et la détermination des participants à contribuer à la résilience des communautés.

Les échanges ont notamment permis d’aborder des questions telles que :

  • l’adaptation des premiers secours psychologiques aux réalités culturelles locales,
  • la prise en charge des groupes vulnérables,
  • et le respect des principes éthiques dans l’accompagnement des survivants.

Une forte mobilisation saluée par les organisateurs

Dans son mot de bienvenue, Mme Awa OUEDRAOGO, Directrice exécutive du CQDJ, a exprimé toute sa reconnaissance envers les participants et les partenaires pour leur engagement dans la lutte contre les violences, et pour la promotion des droits des survivants au Burkina Faso.

La cérémonie de clôture a été marquée par la remise d’attestations aux participants, symbolisant leur engagement à mettre en pratique les acquis de cette formation sur le terrain.

Un suivi pour renforcer l’impact de la formation

Un suivi post-formation sera assuré par les psychologues du projet afin d’appuyer la mise en œuvre des compétences acquises, d’identifier les besoins de renforcement, et de capitaliser les bonnes pratiques en matière de soutien psychosocial et de santé mentale.

À travers cet atelier, le centre pour la qualité du droit et la justice-CQDJ- réaffirme son ambition : améliorer l’accès des survivants à la justice, aux soins de santé mentale et au soutien psychosocial, et renforcer le rôle des acteurs communautaires dans la prise en charge des personnes affectées par la crise sécuritaire et les violences au Burkina Faso.